Accueil Stargate |
Fanfictions |
L’Enfant des Etoiles
Auteur : Tallo
Mail de l'auteur : kikinougirl@hotmail.com
Spoiler : Tin man ;
Némésis et Small Victories
Résumé : SG1 découvre
une fillette droguée et abandonnée sur une planète inhabitée. Une fois au SGC,
Sam se rend compte qu’elle est porteuse d’un appel au secours.
Genre : aventure,
Jack/Sam romance
Classe : PG
Avis au
lecteur : Les personnages de cette histoire ne m'appartiennent pas et je
ne reçois aucune prime à écrire et publier cette histoire. Elle a seulement
pour but de divertir les fans de la série télévisée.
Note de
l’auteur : C’est ma première Fanfic, alors critiquez un maximum
(surtout le négatif, c’est le plus intéressant ; mais le positif n’est pas
mal non plus ! ! !). Elle se base sur la fin de l’épisode 401
qui, au moment de sa parution, reste encore non diffusé en France. Désolée.
Tous ceux qui ont fait du baby-sitting conviendront que retranscrire le langage
d’un bébé de deux ans, ce n’est pas commode. Alors quand la petite parle,
imaginez les défauts de prononciation et tout ce qui va avec… L’histoire se
déroule à la fin de l’an plus 4, si le pilote de la série se joue au début de
l’an 1.
Daniel, assis sur son lit, soupira une fois encore. Il
s’ennuyait terriblement. Ses amis lui manquaient, l’action aussi. Blessé lors
de la dernière mission, il n’avait pu, sous les ordres du docteur Frasier,
accompagner les autres sur PX3-388, quatre jours auparavant. Mais à présent, il
se sentait en forme ; assez pour se lever en tout cas. Il n’arrivait pas à
se concentrer sur ses traductions, et cherchait quelque chose d’autre à faire.
L’alarme annonçant l’arrivée d’un voyageur inconnu résolu son problème.
Il se hâta à la salle de commande et
rejoignit le général Hammond devant la baie vitrée.
Hammond : « Ouvrez
l’iris. »
Daniel : « Est-ce que c’est
eux ? »
Graham : « Oui docteur
Jackson. Mais SG1 ne devait pas revenir avant plusieurs heures »
A ce moment là, Teal’c, Jack et Sam
passèrent la porte des étoiles. Le major portait quelque chose emmitouflé dans
une couverture. Hammond et Daniel les rejoignirent dans la salle
d’embarquement.
Hammond : « Colonel,
pourquoi êtes-vous de retour si tôt ? »
Jack : « Mon Général,
on l’a trouvée à quelques centaines de mètres de la porte…seule. Et comme on
n’a vu aucun signe de civilisation dans les alentours, on a préféré revenir
pour que le docteur puisse nous dire ce qu’elle a. »
Tout en parlant, il avait un peu
baissé la couverture, dévoilant le visage d’une petite fille inconsciente. Elle
ne devait pas avoir plus de deux ans.
Hammond : « Conduisez la à
l’infirmerie »
Sam : « Oui mon
Général. »
Janet : « Apparemment, elle
est humaine et en parfaite santé. »
Hammond et Sg1 au complet se
trouvaient à l’infirmerie. La fille, toujours sans connaissance, était allongée
sur un lit. Tous écoutaient les résultats de l’auscultation du docteur.
Jack : « Pourquoi
est-ce qu’elle ne se réveille pas alors ? »
Janet : « L’analyse de sang
montre un taux élevé d’anesthésiant, et elle a plusieurs marques de piqûres au
bras. Il semblerait donc qu’on l’ait droguée. »
Jack : « Qui a pu faire une
chose pareille ? »
Sam : « Et
pourquoi ? »
Teal’c : « Docteur Frasier,
êtes-vous certaine que l’enfant ne représente aucun danger pour cette
base ? »
Hammond : « Que voulez vous
dire, Teal’c ? »
Teal’c : « Les Goa’ulds se
sont déjà à plusieurs reprises servis d’enfants pour porter atteinte à cette
planète. »
Daniel : « Vous pensez que
cette fillette est un danger ? »
Teal’c : « C’est une
possibilité »
Janet : « Je m’en suis
souvenu, Teal’c, mais son sang ne contient aucune trace de Naquada, son
métabolisme est normal, et je n’ai décelé aucune capsule de gaz mortel. Le
seule fait étrange, c’est ceci. »
Elle s’approcha du lit et souleva le
haut de la tunique de l’enfant, dévoilant un ventre sans nombril.
Jack : « Waow ! Une
explication… ? »
Janet : « Pas pour l’instant
colonel. Mais elle se trouve peut être là dessus. »
Elle prit un objet sur la table de
chevet et le tendit à Jack. Ce dernier l’examina une seconde avant de le donner
à Sam.
Jack : « Et, qu’est ce
que c’est ? »
Sam : « On dirait une sorte
de disque de données miniature. »
Hammond : « Vous savez ce
qu’il contient ? »
Janet : «Non, Général, on
n’a pas encore réussi à le lire »
Sam : « Cette technologie
semble proche de celle de la Terre. Je pense qu’en formatant correctement le
support adéquat, et en adaptant les lecteurs que l’on possède ici, on devrait
pouvoir y arriver. »
Hammond : « Très bien Major.
Je veux que vous vous y mettiez immédiatement. Combien de temps cela vous
prendra-t-il ? »
Sam : « Je ne sais pas, mon
Général. Laissez-moi quelques heures. »
Hammond : « Parfait,
prévenez-moi lorsque vous aurez quoi que ce soit de nouveau (il s’adressait à
la fois à Sam et à Janet).
Sam : « Oui mon
Général. »
Hammond quitta l’infirmerie. Sam se
rendit directement à son laboratoire. Daniel et Teal’c sortirent à leur tour.
Jack : «Et…. Combien
de temps pensez-vous que la drogue va faire effet ? »
Janet : « Je ne sais
pas Colonel, tout dépend de la quantité injectée initialement. Mais je dirai 60
à 90 minutes minimums. »
Jack : « Merci docteur. Je
vais rester ici. »
Janet : « D’accord
colonel. »
Jack prit une chaise et la posa à la
tête du lit. Il regarda longuement la fillette blonde endormie avant de
s’asseoir. Elle avait du être abandonnée depuis plusieurs jours vue la couche
de terre et de poussière qui recouvrait son visage. Décidément, elle lui
rappelait vraiment quelqu’un, mais il n’arrivait pas à trouver qui.
Daniel entra précipitamment dans
l’infirmerie et tomba sur un Jack endormi, le menton posé sur le dossier de la
chaise. Il se tourna vers le docteur Frasier qui avait le nez plongé dans des
résultats d’analyses.
Daniel : « Ça fait longtemps
qu’il dort comme ca ? »
Janet : « Environ une
heure. »
Daniel : « Oh… »
Janet : « J'ai reçu les
analyses plus détaillées du sang de la fillette. Ce que je prenais pour un
anesthésiant courant, sur terre en tout cas, est en fait un dérivé. On a
transformé artificiellement la molécule en laboratoire pour créer un produit
beaucoup plus puissant. Du coup, je suis incapable de dire combien de temps il
fera effet. Mais je n’ai pas voulu le réveiller pour lui annoncer
ça. (elle désignait Jack du menton) »
Daniel : « Il va pourtant
falloir le faire ; Sam a trouvé quelque chose et le Général Hammond nous
attend tous à la salle de briefing. »
Jack, suivi de Daniel, entra dans la
salle en bâillant. Sam lui lança un regard interrogateur. Il prit la mine d’un
gamin prit en faute et haussa les épaules en signe d’excuses. Sam ébaucha un
sourire avant de s’asseoir auprès de Teal’c. Le général entra à son tour.
Hammond : « Qu’avez-vous
découvert, Major ? »
Sam : « Le disque que l’on a
trouvé sur la fillette est bien une base de données. Apparemment, elles se
composent de deux signaux vidéos distincts. C’était assez étrange. »
Daniel : « Que voulez vous
dire ? »
Sam : « Et bien c’est comme
si ce disque avait été crée pour être lu sur Terre. J’ai compris pourquoi
lorsque j’ai réussi à isoler et décrypter le premier signal. C’est encore de
mauvaise qualité, mais il ne laisse aucun doute sur l’identité de l’homme qui
parle. »
Sam prit une télécommande sur la
table. La pièce s’éteignit et une image apparut sur l’écran au mur. Le signal
était effectivement assez mauvais : de la neige striait l’écran et les
parasites rendaient le son à peine. On pouvait cependant reconnaître la
silhouette d’un homme.
Jack :
« Harlan ! »
Teal’c : « Oui, il
semblerait que se soit lui, O’Neill. »
Hammond : « Qui
est-ce ? »
Daniel : « C’est le…robot
qui vit sur PX3-989, celui qui nous a… »
Jack : « rendu
«meilleur » … »
Hammond :
« Colonel ? »
Sam : « Il avait transféré
nos consciences dans des machines, mon Général. »
Harlan se mit à parler :
Harlan : « Cometraya !
Cometraya, nobles habitants de la Terre. J’ai de tristes nouvelles ; Daniel a
subit un disfonctionnement imprévu. Mais je vais laisser Jack vous expliquer.
Cometraya ! »
Harlan céda la place à un Jack habillé
d’une tunique noire, semblable à celle que portait l’enfant.
Jack#2 : « Salut à tous. Il
y a trois jours, un vaisseau inconnu s’est écrasé à la surface. Daniel a voulu
aller voir. Vous savez comment il est. Il était persuadé, d’après les symboles
inscrit sur l’appareil, que c’était des … « amis ». On l’a
retrouvé il y a quelques heures….en pièces détachées. On a aussi trouvé
ça. »
Une image s’intercala sur l’écran. On
reconnaissait une sorte d’insecte métallique.
Jack#1 : « Des
Réplicateurs ! »
Jack#2 : « Apparemment, ils
se nourrissent de métal et Sam affirme qu’ils sont attirés par la moindre
source d’énergie. Ils se multiplient très vite. Je sais que les ponts devaient
être coupés, mais on n’a pas d’armes, et on aimerait survivre. On vous demande
votre aide…Général, Colonel, Capitaine, Daniel, Teal’c, on mérite une
chance….cometraya. »
Le signal s’interrompit. Sam ralluma
la salle.
Jack : « Mon Général, je demande
l’autorisation d’une mission de secours sur PX3…Daniel ? »
Daniel : « 989. »
Jack : « C’est ça, sur
PX3989 immédiatement. »
Hammond : « Un moment,
Colonel. Major, de combien de temps date cet enregistrement ? »
Sam : « C’est difficile à
dire de façon précise, monsieur. On sait que la fillette était sur P3X388
depuis moins de trois jours, mais on ne sait pas depuis quand elle possède le
disque. »
Hammond : « Cela fait donc
au moins trois jours que les Réplicateurs ont envahi la planète. »
Sam : « Exact mon
Général. »
Hammond : « Il est donc fort
probable que toute la base soit déjà infectée et qu’il n’y est aucun
survivant. »
Sam : « Avec tout le respect
que je vous dois, Général, je ne pense pas. Il y a de fortes chances pour
qu’ils aient pu se réfugier quelque part. Je reste persuadée que … Sam…a trouvé
un moyen de survivre, en attendant qu’on arrive. »
Jack : « Et j’ajouterai que
plus on attend, plus leur survie est menacée, Général. »
Le général regarda son équipe.
Hammond : « Major, qu’en
pensez-vous ; y-a-t’il une chance de les sauver ? »
Sam : « Sincèrement oui, mon
Général, je le crois. Mais il y a un risque que les Réplicateurs détruisent la
porte des étoiles quand Sg1 l’aura franchie. Il faut prévoir un autre moyen de
retour. »
Daniel : « Pourquoi ne pas
essayer de contacter les Hasgards ? Ils nous aideront dans une lutte
contre les Réplicateurs. »
Hammond : « Très bien.
Colonel, Docteur Jackson, contactez-les. Il n’y aura aucune mission de secours
sans leur aide. »
Jack : « Oui mon
Général. »
Hammond : « Major, pensez-vous que le disque puisse
contenir d’autres informations importantes ? »
Sam : « C’est possible
monsieur, mais le deuxième signal est totalement différent. Il doit s’agir
d’autre chose. »
Hammond : « Je veux que vous
continuiez à travailler sur ces vidéos, Major. Vous pouvez disposer. »
Sam : « Oui monsieur. »
Quelques heures plus tard, O’Neill et
Teal’c se trouvaient sur le point de franchir la porte. Daniel arriva alors que
le troisième chevron se mettait en place.
Jack : « Alors ? »
(dit-il en finissant de se préparer).
Daniel : « Elle n’a pas
progressé. Apparemment c’est un signal plus compliqué que ce qu’elle croyait.
Elle n’arrive pas à le décrypter. »
Jack : « Elle a dit
pourquoi ? »
Daniel : « Euh…oui. Mais…je
n’ai pas vraiment écouté. »
Jack : « Je vois. Elle ne
vient donc pas avec nous ? »
Daniel : « Non, elle est de
plus en plus persuadée que ce que contient le disque est vital. »
Jack opina de la tête.
Daniel : « Et…les
Hasgards ? »
Jack : « Thor vient de
partir. Apparemment, ils arriveront environ une heure après nous. »
Daniel : « Bonne chance
Jack. »
Jack ne répondit rien, et se contenta
d’acquiescer de la tête.
Cinquième chevron verrouillé.
Daniel remonta à la sale de commande.
Teal’c s’était approché de la porte. Jack s’apprêta à lui emboîter le pas
lorsque Sam arriva en courant.
Sam : « Mon colonel ! »
Jack :
« Carter ? » (dit-il en se retournant).
Sam : « Franchissez la porte
rapidement dès que le vortex sera formé. Nous le fermerons immédiatement après
votre passage, pour limiter l’attraction des Réplicateurs. »
Jack : « Je sais tout ça,
Major. »
Sam : « Oui. » (elle
hésita avant de reprendre) « Faites attention, mon Colonel. »
Jack : « Promis
Carter. »
Sam : « Bonne chance. »
Jack : « Vous aussi. »
Ils se regardaient dans les yeux,
incapables de parler d’avantage. Tous les deux connaissaient le danger de la
mission ; tous les deux savaient qu’ils ne se reverraient peut-être plus.
Septième chevron verrouillé.
Le vortex se forma dans un magnifique éclair bleu. SG2, en
renfort à une équipe SG1 démunie des présences de Daniel (sur ordre de Frasier)
et de Sam, commença à franchir la porte. Teal’c fit de même. Jack, après un
dernier regard à Sam, le suivit.
Graham : « Les voyageurs ont
atteint leur destination, monsieur. »
Hammond : « Fermez le
vortex. »
Graham : « Vortex coupé mon
Général. »
La pièce perdit ses éclats bleutés.
Sam avait rejoint la salle des commandes.
Sam : « On ne peut plus rien
pour eux maintenant. »
Daniel et le Général la regardèrent.
Elle fixait la porte des étoiles.
Jack quitta le tendre regard inquiet
de Sam, franchit la porte et tomba en enfer. Teal’c et SG2 faisaient déjà feu
sur les centaines de bestioles grouillantes, qui se rapprochaient
inexorablement de la porte. Quand le vortex se ferma derrière lui, il usait de
son arme pour les repousser. Mais il semblait en venir de plus en plus,
surgissant de toutes pares ; murs, sol, tout semblait être animé de vie.
Bientôt, des Réplicateurs ne tardèrent pas à tomber du plafond, directement sur
la porte. Jack remarqua du coin de l’œil un endroit qui semblait être un abri
possible. Il entreprit de creuser un chemin avec son arme dans la masse
d’insectes.
Jack : « On se
replie ! »
Son ordre, presque inaudible à cause
des détonations et des Réplicateurs, parvint péniblement jusqu’aux oreilles de
son équipe. Les six hommes se mirent cependant en route. Une fois éloignés de
quelques centaines de mètres, ils purent baisser leurs armes. Ils se trouvaient
apparemment dans un lieu sans aucune source d’énergie, et par conséquent, aucun
insecte ne s’y trouvait non plus.
L’équipe put cependant assister à l’anéantissement de la porte des
étoiles. En quelques minutes, il n’en restait rien. En contre partie, le nombre
de Réplicateurs avait fortement augmenté.
Jack : « J’espère que les
Hasgards trouveront l’adresse facilement, sinon… »(marmonna-t-il).
Personne n’eut à cœur de compléter sa phrase.
Jack : « Allons-y, on
recherche des survivants. Rappelez-vous de ne tirer sous aucuns prétextes si
les bestioles n’attaquent pas. On reste groupé. »
La troupe se mit en route.
Sam regagna son laboratoire, pensive.
Elle ne s’expliquait pas son comportement. Daniel était venu lui demander des
nouvelles sur son travail avant le départ de Jack. Elle avait répondu qu’elle
ne progressait pas. Mais c’était faux. Si le signal était différent et plus
compliqué que le premier, elle avait néanmoins presque réussi à le décrypter.
Il ne lui faudrait qu’une dizaine de minutes pour terminer. Pourquoi avait-elle
refusé de partir avec eux dans ce cas ? N’importe quel scientifique de la
base aurait pu finir ce travail. Mais elle sentait qu’il fallait qu’elle
visionne ce message. Elle et personne d’autre. Depuis le début de son travail,
à chaque hésitation sur la marche à suivre, sa première hypothèse, celle que
lui dictait son instinct, s’était révélée bonne. Même si elle avait pu paraître
illogique. C’est comme si ce message avait été écrit pour elle. Plus elle
avançait dans son travail, plus elle était persuadée que c’était
« Sam » qui avait crée ce message. Et à qui Sam s’adresserait-elle,
sinon à elle-même ? Elle s’en voulait cependant de laisser SG1. Lorsqu’ils
couraient un danger, elle préférait être avec eux. Enfin surtout avec «lui».
Mais cette fois, elle devait rester sur Terre, et juste espérer qu’il s’en
sorte vivant. Elle s’assit devant son ordinateur mais ne put reprendre son
travail. Quelque chose d’autre la tourmentait. Lorsqu’elle avait accouru pour
lui dire elle ne savait pas trop quoi encore, il avait paru soulagé de la voir.
Et elle avait bien senti dans son regard la force d’un adieu. Ils s’étaient dit
adieu sans prononcer un seul mot, comme si Jack était persuadé qu’il ne
reviendrait pas. Elle s’en voulait un peu à présent, d’être allée dans la salle
d’embarquement. Si elle ne s’était pas montrée, peut-être que cela aurait été
une raison suffisante pour donner à Jack le courage de se battre pour revenir.
Elle voulait tant qu’il revienne ! Elle chassa ces pensées et se remit à
travailler sur le signal. Encore quelques minutes, et elle saurait ce que Sam
voulait lui dire.
Janet examinait la jambe blessée de
Daniel. Ce dernier se laissait faire, perdu dans ses pensées.
Janet : « Est-ce que c’est
douloureux ici ? »
Elle appuyait légèrement au niveau de
la blessure.
Janet :
« Daniel ? Daniel ! »
Daniel :
« Ouch ! »
Le docteur avait délibérément appuyé
trop fort sur la cicatrice.
Janet : « Ravie d’avoir
enfin votre attention ! Est-ce que c’est encore sensible ici ? »
Daniel : « Non, pas trop.
Euh…je suis désolé. J’essayais de me souvenir de la base sur PX3989, pour
imaginer l’endroit où ils ont pu se réfugier. »
Janet : « Et vous avez
trouvé quelque chose ? »
Daniel : « Non, pas
encore. »
Janet : « Mais les
Hasgards auront un moyen de les détecter. »
Daniel : « J’espère. Ça
m’ennuierait qu’ils fassent exploser la base s’ils sont encore en vie. »
Janet eut un sourire
compréhensif. A ce moment là, derrière le rideau, un gémissement se fit
entendre.
Janet : « J’ai l’impression
qu’elle se réveille. Tout m’a l’air parfait Docteur Jackson. Vous pouvez vous
rhabiller. Mais pas d’efforts violents pendant encore une bonne semaine. »
Janet contourna le rideau. La fillette
se frottait effectivement les yeux, encore somnolente.
Janet : « Bonjour, tu n’as
rien à craindre ici. Tu es en sécurité. Je m’appelle Janet. Tu me dis comment
tu t’appelles ? »
La fillette la regarda avec des yeux
ronds, sans dire un mot. Elle porta ensuite machinalement son pouce dans sa
bouche et jeta un regard inquiet autour d’elle.
Janet : « Je sais que tu ne
connais pas cet endroit, mais tu n’as rien à craindre, ne t’en fais pas. Tu
viens dans mes bras ? »
Le docteur tendait ses mains vers
l’enfant mais cette dernière eut un mouvement de recul. Ses yeux commençaient à
se plisser, sa respiration s’accélérait. Déjà, des larmes apparaissaient aux
coins de ses yeux bleus.
Janet : « Non, ne pleure
pas. »
L’enfant s’illumina soudain d’un
sourire.
L’enfant : « Dany
boy ! » (dit-elle en tendant les bras.)
Janet se retourna. Daniel venait
d’apparaître de derrière le rideau. Il paraissait aussi surpris que le docteur.
Comme la fillette s’était mise sur ses pieds et s’avançait vers lui les bras
tendus, il n’eut pas d’autres choix que de la prendre dans ses bras. La
fillette enroula ses bras autour de son cou et posa sa tête sur son épaule.
Janet lança un regard demandant des
explications. Daniel lui rendit son regard. La fillette se redressa dans les
bras de l’archéologue.
L’enfant : « T’es
guéri ? »
Daniel :
« Quoi ? »
L’enfant : « Papa a dit que
t’étais malade et que c’est pour ça que je pouvais plus te voir. T’es
guéri maintenant ? »
Daniel : « Euh…oui, bien sûr
puisque je suis là ! Tu veux bien me dire comment tu
t’appelles ? »
L’enfant :
« Pourquoi ? »
Daniel : « Pour voir si tu
le sais. »
L’enfant :
« Pourquoi ? »
Daniel : « Si tu le sais,
c’est que tu vas bien. »
L’enfant :
« Pourquoi ? »
Daniel : « Parce qu ‘on t’a
fais une piqûre et que moi et Janet on veut être sur qu’elle ne t’a pas fais de
mal. »
L’enfant :
« Pourquoi ? »
Daniel (regardant Janet avec un
sourire d’exaspération) : « Parce qu’on t’aime bien. »
L’enfant :
« D’accord. »
Daniel : « Alors c’est quoi
ton prénom ? »
L’enfant : « Joan. »
Janet : « Joan ! C’est
un joli prénom, dis-moi ! Tu veux bien venir dans mes bras pour que je
puisse vérifier que tu vas bien ? »
Joan lança un regard interrogateur à
Daniel.
Daniel : « Oui, vas-y
Joan. »
Janet prit donc l’enfant dans ses bras et s’éloigna pour
pratiquer quelques examens. Joan se retourna et fit un signe «d’au revoir» à Daniel. Ce dernier lui répondit de la même
façon en souriant. Elle était adorable !
Jack avançait à tatons. Les
Réplicateurs étaient dans les murs, et il ne pouvait donc pas utiliser sa lampe
torche. Il sentait cependant la présence de Teal’c dans son dos. Ils ne
voyaient absolument pas où ils mettaient les pieds. Aussi, quand Jack butta
contre quelque chose et s’étala de tout son long par terre, le jaffa
s’agenouilla immédiatement pour éviter la chute. Il palpait le sol devant lui,
à la recherche de son Colonel. Il parvint à trouver une chaussure et entrepris
de remonter jusqu’à la tête.
Teal’c : « O’Neill !
Est-ce que ça va ? »
Une main se posa sur son épaule.
Jack : « Je vais bien,
Teal’c. »
Mais Teal’c avait déjà attrapé la main
et fait passer par dessus son épaule le corps qui y était rattaché. Trouvant la
tête, il maintint le torse au sol.
Jack : « Teal’c, pour
l’amour du ciel ! C’est moi ! »
La jaffa relâcha sa prise.
Teal’c : « Je m’excuse
O’Neill. Je pensais que vous étiez sur ma gauche. »
Jack (se rasseyant) : « Et
pourquoi j’aurai été là ? »
Teal’c : « J’avais trouvé
une chaussure. »
Jack : « Quoi ?
Teal’c, aidez-moi ! »
Il recherchait à tâtons le corps que
Teal’c avait trouvé. Ils le
retrouvèrent tant bien que mal. Et en remontant vers le haut du corps, ils
découvrirent qu’il y en avait en réalité deux entremêlés. L’un assis, adossé au
mur, tenait l’autre dans ses bras.
Jack : « Je crois qu’on les
a trouvés ... Major ! »
La voix pas très lointaine du Major
Johnson de SG2 lui répondit.
Johnson : « Mon
colonel ? »
Jack : « Eloignez-vous de
cinq cents mètres et faîtes exploser une de vos charges. Ça attirera les
Réplicateurs et on pourra avoir un peu de lumière. Revenez par ici avant que ca
n’explose ! »
Johnson : « Oui, mon
Colonel. »
Quelques minutes plus tard, les quatre
hommes de Sg2 se regroupèrent non loin de l’endroit où se trouvaient les corps,
et une explosion retentit. Les Réplicateurs se dirigèrent tous vers cette
nouvelle source d’énergie. Bientôt, on
ne distingua plus aucun bruit dans les murs.
Jack : « Je vais allumer.
Tenez-vous près à tirer si les bestioles attaquent. »
Jack alluma sa lampe, et la braqua sur
les corps. Il eut la surprise de découvrir Sam dans les bras de Jack. La femme
portait des marques évidentes de combats contre les Réplicateurs. Elle
possédait de nombreuses cicatrices, laissant apparaître le métal sous sa peau
synthétique. Jack ne paraissait pas en meilleure forme. Les deux étaient
absolument immobiles. En balayant les alentours avec sa lampe, Jack, découvrit
un troisième corps, celui d’Harlan. Il avait été mis en pièce par les
Réplicateurs.
Jack#1 : « On est arrivé
trop tard. »
Jack#2 : « Pas tout à
fait. »
La lampe revint sur le robot.
Jack#1 : « Je croyais que tu
étais mort. »
Jack#2 : « J’étais en mode
veille ! »
Jack#1 hocha la tête.
Jack#2 : « Tous les autres sont
morts. Il n’y a plus que moi. »
Jack#2 baissa la tête dans un bruit
« robotique » vers ce qui avait été Sam.
Jack#1 : « Je suis désolé
d’arriver aussi tard. »
Jack#2 : « Ce n’est pas ta
faute. C’est de la mienne. »
Jack#1 :
« Pourquoi ? »
Le bruit des Réplicateurs se rapprochait.
CapitaineSG2 : « Ils
reviennent mon Colonel ! »
Jack#2 : « Aidez-moi à me
lever ! Je sais où on sera en sécurité, pour l’instant en tout cas. »
Teal’c l’aida à se lever.
Jack#2 : « Ca fait plaisir
de vous revoir Teal’c. Votre androïde n’a jamais vraiment
fonctionné… par-là ! »(il indiquait une direction au Major.)
La troupe se mit en marche. Après
quelque pas, Jack se rendit compte que son androïde ne suivait pas. Il retourna
sur ses pas et le trouva agenouillé auprès de du corps de Sam.
Jack#2 : (à lui-même) «Pourquoi
est-ce que tu m’as laissé accepter ? J’aurai du prendre ta place. Mais la
gosse est sauvée : ils sont arrivés. Et elle n’est pas là, comme tu
l’avais dit. T’auras eu raison jusqu’au bout. »
Quelques secondes de silence
passèrent.
Jack#2 : « Je t’aimerai
toujours, Sam. »
Alors il se pencha et lui donna un
baiser d’adieu.
Jack#2 : « A bientôt… »
Il se releva et marcha dans la
direction de Jack. Ce dernier ne fit rien pour dissimuler le fait qu’il avait
entendu ce que son double avait dit. Ils se regardèrent dans les yeux.
Jack#2 : « Je te parlerai
plus tard, maintenant il faut fuir. »
Jack acquiesça et ils rattrapèrent les
autres.
Sam verrouilla la porte de la salle et
éteignit. Elle lança la deuxième vidéo, qu’elle venait de finir de décrypter.
Comme elle s’y attendait, ce fut son double qui apparut à l’écran. Mais elle
portait des traces de combats et laissait en de nombreux endroits apparaître le
métal de son squelette.
Sam#2 : « Bonjour Sam. J’ai
conçu ce signal pour que ce soit toi qui le lise, comme tu t’en es sûrement
rendu compte (dit-elle dans un sourire ; elle se tut une seconde,
regardant quelque chose derrière la caméra. Son sourire s’effaça). La situation
s’est largement aggravée. J’avais construit un appareil capable de passer
l’iris, en obligeant son ouverture, mais si tu visionnes ce message, c’est que
j’ai échoué. Les Insectes ont envahi la grande majorité de la base en seulement
quelques jours. Nous limitons la moindre dépense d’énergie pour ne pas les
attirer dans l’espace qu’il nous reste. Mais il y une heure, ils ont trouvé le
générateur principal, celui qui nous permet de survivre, celui qui nous avait
obligés à revenir ici et à y rester…Nous ne tiendrons plus très longtemps, et
une fois dépourvus d’énergie, Elle sera sans défense. (Sam#2 tourna la tête et
fit signe à quelqu’un de venir. L’enfant que SG1 avait recueillie vint
s’asseoir sur les genoux de l’androïde. Cette dernière reprit.) Elle s’appelle
Joan…Elle est née artificiellement dans ce laboratoire, après avoir grandit
neuf mois dans un bain nutritionnel capable de traverser ses cellules
épidermiques. Elle n’était reliée à aucun placenta ; c’est pour cela
qu’elle n’a pas de nombril. (Sam#2 prit une grande inspiration). C’est notre fille,
Sam, à Jack et à moi. Ce qui fait génétiquement d’elle votre fille, au Colonel
O’Neill et à toi. Si tu as ce message, c’est que vous l’avez trouvée. J’espère
qu’elle était encore en vie. Jack va utiliser la porte des étoiles pour trouver
une planète que les équipes SG connaissent. Il lui reste une grande réserve
d’énergie, mais il se peut qu’elle s’épuise avant que Joan soit en sécurité.
J’espère qu’il réussira….(une larme perla au coin des yeux de l’androïde). Sam,
je te supplie de prendre soin d’elle. Tu es sa mère. Elle mérite de
vivre… »
Un bruit de porte automatique se fit
entendre en arrière de la camera. Une voix se fit entendre ; Sam reconnut
sans peine celle de Jack.
Jack#2 : « Les bestioles ont
envahi la portion 5-D. On a plus beaucoup de temps. »
Sam#2 hocha la tête.
Sam#2 : « Quand il aura
trouvé une planète, Jack endormira Joan, pour lui éviter d’avoir peur. On lui a
expliqué, elle va…
Joan : « Je vais dormir et
quand je me réveillerai, il y aura Dany, et Papa, et Maman et on pourra voir
des vraies étoiles. C’est ça maman ? »
Sam#2 acquiesça, en tentant vainement
de retenir ses larmes.
Sam#2 : « C’est ça ma
puce. (Puis, relevant la tête vers la camera) Elle adore les étoiles ; Jack lui
en a tellement parlé ! »
Joan : « Pourquoi tu
pleures ? » (dit-elle en toucha du doigt une larme).
Sam n’eut pas la force de répondre et
se contenta de serrer l’enfant dans ses bras.
Jack#2 vint s’agenouiller au côté de Sam, et entrepris de vêtir la
fillette de la combinaison dans laquelle SG1 l’avait découvert.
Joan : « Papa, pourquoi elle
pleure maman ? »
Jack se contenta de sourire à la
fillette.
Jack#2 : « Elle aime
beaucoup la berceuse que je chantais à Charly. (Il ne regardait pas la camera,
détournant volontairement la tête). Le colonel saura de quoi je veux parler. »
Un bruit inquiétant se fit entendre.
Jack#2 : « Sam, il faut y
aller. » (il avait chuchoté).
Sam ne bougea pas, gardant sa fille
près d’elle.
Un nouveau bruit de porte automatique.
La voix d’Harlan retentit, affolée.
Harlan : « Elles
arrivent ! Les bestioles arrivent par ici ! »
Jack#2 : « Sam, on est
parti ! » (dit-il en se redressant).
Il prit la fillette dans ses bras.
Sam#2 se leva, après un dernier regard implorant, passa derrière la camera, et
le signal cessa.
Sam resta dans le noir, laissant les
larmes qu’elle avait versées glisser le long de ses joues. Elle reconstituait
la suite de l’histoire assez facilement. Jack avait quitté cet enfer avec Joan,
et avait fini par trouver la sonde sur PX3-388. Sans aucune autre marque de pas
aux alentours, il en avait déduit qu’une équipe SG franchirait bientôt la
porte. Il avait donc injecté le sédatif à Joan et l’avait laissée bien en vue.
Il avait du rester pour s’assurer que les terriens ramèneraient l’enfant avec
eux. Cela avait du être un soulagement de voir qu’il assurerait
« lui-même » cette action ! Après le départ de SG1, il avait du
revenir sur P3X-989, car l’équipe SG12 envoyée en reconnaissance après la
découverte de la fillette n’avait rapporté aucune présence. Et si la copie était
conforme au « vrai » Jack, elle n’aurait jamais laissé Sam affronter
seule les Réplicateurs.
Mère. La voilà mère. Avec l’homme
auquel elle rêvait chaque nuit. Elle n’arrivait pas à le croire. Elle refusa
dans un premier temps ce rôle. Elle n’était pas prête à être mère ! Elle
ne le voulait pas. Mais peu à peu, l’image du visage souriant de Joan s’imposa
en elle, et se superposa à l’enfant endormie qu’elle avait trouvée. Elle
paraissait adorable… Sam décida d’aller voir l’enfant sans être vu d’elle. Joan
ne ferait sans doute pas la différence entre elle et … sa mère. Elle prit le
disque, le rangea précautionneusement dans sa poche, et sortit en direction de
l’infirmerie.
Les six hommes étaient assis dans la
pénombre, épuisés. Ils avaient combattu les Réplicateurs durant près de deux
heures avant de trouver enfin un lieu dépourvu d’insectes. Le colonel avait
ordonné une pause, en attendant le contact Hasgard qui devait les sortir de
cette base. Il était passé voir chacun de ses hommes, pour vérifier lui-même
l’étendu des dommages. Le bilan était déjà lourd. Un des hommes de SG2 était
mort, et l’équipe n’avait pu récupérer le corps. Le Capitaine Jordan était
gravement blessé, il lui fallait des soins immédiats, soins que l’équipe ne
possédait pas. Le major portait une blessure assez impressionnante à la tête.
Tous portaient de nombreuses coupures et autres ecchymoses sans gravité. Enfin,
l’androïde de Jack s’épuisait à vue d’œil, mais il soutenait qu’il allait bien.
Jack vint s’asseoir près de son homologue.
Jack#1 : « Alors ? »
Jack#2 :
« Alors ? »
Jack#1 : « Tu m’as promis
des explications…..Qui est la gamine sur laquelle on a trouvé le
message ? »
Le robot regarda Jack dans les yeux un
moment avant de regarder le sol devant lui.
Jack#2 : « C’est ta
fille. »
Jack#1 : « Ma
quoi ? »
Jack#2 : « Elle s’appelle
Joan. C’est notre fille, à Sam et moi. Génétiquement, c’est votre fille
aussi. »
Jack#1 :
« Génétiquement ? »
Jack#2 : « C’est un peu
compliqué. Mais ta Sam t’expliquera. Ma Sam lui explique tout sur le disque.
Elle a fait ce message exprès pour elle, pour qu’elle ne vienne pas ici. Pour
que l’un d’entre vous vive… »
Jack#1 : « Mais Carter
n’avait pas fini de décoder le message quand on est parti. Elle n’a pas pu le
lire. »
Jack#2 esquissa un sourire.
Jack#2 : « C’était l’idée.
Un codage si particulier que…Carter…ne résisterait pas à vouloir le décrypter.
J’y croyais pas trop, mais Sam était sûre d’elle. Apparemment, elle a eu
raison ! »
Le silence s’installa entre les deux
hommes durant plusieurs minutes. Chacun était plongé dans ses propres pensées.
Jack#2 : « L’un d’entre nous
devait partir chercher une planète où vous passeriez, pour que Joan soit en
sécurité. J’avais la plus grande réserve d’énergie… »
Jack savait précisément ce que son
double ressentait. Il avait abandonné Sam devant un danger immense, sans aucun
espoir de survie.
Jack#1 : « Tu as sauvé la
gamine. »
Jack#2 : « Sam aurait pu le
faire. »
Jack#1 : «Ça tu ne savais pas en
partant ! Si …Sam…était tombée…en panne…avant d’avoir mis la gosse en
sécurité, les deux seraient mortes. »
Le robot ne répondit pas. Il savait
que c’était vrai.
Jack#1 : « Tu n’as rien
a te reprocher. »
Jack#2 : « Quand je suis
revenu, elle était déjà morte. »
Le silence repris sa place. On
entendait juste les chuchotements des hommes autour d’eux, et le bruit lointain
des Réplicateurs.
Jack#2 soupira un grand coup et se
redressa contre le mur.
Jack#2 : « Quelle est la
suite du programme ? »
Jack#1 : « On a des amis qui
devraient venir nous chercher. Après, on fait exploser la base. »
Jack#2 (en souriant) :
« C’est quel genre d’amis ? »
Jack#1 : « Le genre
Roswell. »
Jack#2 : « Sans
blague. Et quand est-ce qu’ils arrivent ? »
Jack#1 : « C’est le
problème. Ils auraient du être là depuis plus de deux heures. »
Jack#2 : « Et ils sont
du genre….ponctuel ? »
Jack#1 : « Et ben…c’est à
dire que généralement, ils ont tendance à arriver sans prévenir. Ils nous télé
transportent sans prévenir. »
Jack#2 : « Télé
transportent ? »
Jack#1 : « Ouais, une espèce
de grand rayon blanc qui arrive du ciel et qui… »
A ce moment là, le rayon de télé
transportation Hasgard s’abattit sur Jack, qui disparut dans un grand halot
lumineux.
L’androïde regarda la troupe SG dont
tous les regards s’étaient tourné vers lui.
Jack#2 : « Je pense que nos
amis sont arrivés. »
Jack#1 : « T’envoi dans leur
vaisseau… »
Jack regarda, par la baie vitrée,
l’espace sombre rempli d’étoiles. Un peu sur la gauche se trouvait une planète
rouge, immense, magnifique. Il tourna la tête et tomba nez à « nez »
avec Thor.
Jack : « Vous êtes en
retard. On commençait à s’inquiéter ! »
Thor : « Nous avons un
nouveau problème . Deux vaisseaux contrôlés par les Réplicateurs nous ont
suivis, nous avons pu les distancer, mais c’est provisoire. »
Jack : « Qu’est ce qu’on
fait ? »
Thor :« L’un de nos vaisseaux
est parti chercher le major Carter, pour ses idées « stupides ». Il
devrait arriver dans un peu plus d’une de vos heures. »
Jack : « Jack va être
ravi… »
Thor pencha la tête pour demander des
explications.
Jack : « Mon double et celui
de Sam avaient tout fait pour que Carter reste sur Terre, en sécurité. »
Thor : « Les Hasgards feront
tout ce qui est en leur pouvoir pour assurer sa vie. »
Jack : « Je n’en doute
pas. »
Thor : « En attendant
qu’elle arrive, vous devez vous mettre à l’abri. »
Jack : « Sur une planète
infestée de Réplicateurs, ça me paraît difficile ! En plus, j’ai plusieurs
hommes gravement blessés en bas. »
Thor : « Nous pouvons les
soigner. »
Jack : « Génial ! Alors
télé transportez les ici dès à présent. »
Thor : « Cela représente un
risque. »
Jack :
« Pourquoi ? »
Thor : « Nous ne pouvons pas
détecter les Réplicateurs. Le seul moyen que nous possédons de savoir si une
zone est sûre ou non, c’est la présence ou non d’humains dans cette zone. Si
toute l’équipe est télé transportée dans ce vaisseau, je ne pourrais pas vous
assurer d’un retour sans risque sur la planète. »
Jack : « J’en prends la
responsabilité. Sam trouvera bien un moyen. Faites les monter tous. Et
n’oubliez pas l’androïde. Et…on a eu un mort. Vous pouvez … faire quelque chose ? »
Un rayon lumineux entoura Thor qui
disparut sans avoir répondu. Après quelques dizaines de secondes, trois hommes
se matérialisèrent dans la pièce. Thor fit de même après quelques minutes.
Thor : « Les deux hommes
gravement blessés sont soignés en ce moment même. Nous n’avons pas pu localiser
le corps de votre mort, je suis désolé. »
Jack#1 acquiesça. Thor disparut,
laissant trois paires d’yeux interrogateurs (l’androïde, Teal’c et l’homme de
SG2) face à Jack.
Un des hommes de SG2 brisa le silence.
SG2 : « Qu’est-ce qu’on
fait, mon Colonel ? »
Jack#1 : « On attend le major Carter. »
Jack#2 :
« Quoi ? »
Jack#1 : « C’est une longue
histoire. Installez-vous. »
Les quatre hommes se posèrent contre
un mur de la pièce. Le colonel O’Neill commença à leur expliquer la situation.
Sam, à l’entrée de la cafétéria,
observait sa fille à l’abri des regards. Daniel avait essayé de questionner la
fillette, mais il avait vite remarqué qu’elle ne répondait que très rarement,
posant plutôt des questions en retour. Il avait donc momentanément abandonné et
essayait à présent de la faire manger. Mais la petite, faisant la moue,
observait son assiette d’un air suspect.
Joan : « Dany, c’est
quoi ? »
Daniel : « De la viande
hachée. Ça se mange tu sais ? C’est très bon. »
Joan : « Je sais
pas. C’est quoi la viande ? »
Daniel : « C’est un morceau
d’un animal mort qu’on a cuit. Tu n’en a jamais mangé ? »
Joan : « C’est quoi un
animal ? »
Daniel : « C’est quelque
chose de vivant qui n’est ni une plante, ni un être humain. »
Joan : « Comme les
chiens ? »
Daniel : « Oui !
Exactement ! Tu avais un chien ? »
Joan : « Mais papa il dit
que les chiens, c’est pour jouer avec…(puis, oubliant d’un coup ce
« paradoxe », elle repris, les yeux pétillants). Papa il a dit que
quand je me réveillerai on aura un chien. Il est où mon chien ? »
Daniel : « Il… n’est pas
encore là. Tu l’auras si tu manges ton assiette. »
Joan prit sa fourchette et piqua un
morceau de viande.
Joan : « Et ça, c’est
quoi ? »
Daniel : « C’est de la
purée. C’est bon aussi, tu sais. »
Joan : « C’est aussi du
chien ? » (dit-elle en enfournant la fourchette dans sa bouche).
Daniel sourit. Sam fit de même. Elle
décida d’avancer pour parler elle-même à la fillette. Mais elle n’avait pas
fait trois pas qu’un rayon lumineux l’enveloppa. Elle se retrouva dans un
vaisseau Hasgard et eut juste le temps d’apercevoir la Terre disparaître :
le vaisseau était entré en hyperespace. Elle se retourna et questionna du
regard l’Hasgard devant elle.
Hasgard : « Nous avons
besoin de vous, major Carter. Nous vous conduisons sur la planète où se trouve
le Colonel O’Neill et son équipe. Je reviendrai vous expliquer la situation
ultérieurement, mais pour l’instant, ma présence est indispensable en salle de
commandes. »
Carter n’eut pas le temps de répondre.
L’extraterrestre avait déjà disparut. Elle resta un instant interdite, puis
haussa les épaules et alla s’asseoir dans un coin de la salle.
L’ambiance était lourde dans la salle
où attendaient les terriens. Le major Johnson et le capitaine Jordan avaient
été soignés et avaient rejoint l’ensemble de l’équipe. Tous attendaient la
suite des évènements, en silence. Thor se matérialisa au centre de la pièce et
se dirigea vers le colonel.
Jack#2 : « Je ne m’y
ferai jamais à ce truc. » (souffla-t-il à Jack.)
Jack lui lança un regard compréhensif.
Jack#1 : « Je le sais
bien ! »
Thor : « O’Neill, le
vaisseau transportant le major Carter est en approche. Elle devrait nous
rejoindre d’ici quelques minutes. Mon équipe m’a fait savoir que les
Réplicateurs nous ont repérés et qu’ils se dirigent vers nous. Nous n’avons
qu’un quart d’heure avant de devoir nous enfuir à nouveau. »
Jack#1 et 2 (simultanément) :
« Parfait ! »
Jack#1 : « J’espère qu’elle
a des idées, sinon… »
Sam : « Ne vous inquiétez
pas, mon Colonel, je crois que j’ai un plan. »
Carter venait d’entrer dans la
pièce ; elle avait été télé transportée dans une autre partie du vaisseau.
Johnson : « Vous êtes au
courant de la situation, Major ? »
Sam : « Oui, Major. Les amis
de Thor me l’ont expliqué et je travaille dessus depuis que nous avons quitté
la Terre. »
Elle s’arrêta en découvrant
l’androïde. Ce dernier n’avait plus assez de force pour se lever, et était
resté assis au sol. Ils échangèrent un long regard.
Jack#2 : « Sam et moi avions
tout fait pour que vous ne veniez pas Major. Félicitation pour votre
promotion. »
Sam : « Merci
monsieur. »
Jack#2 : « Appelez moi
Jack ! »
Ils se sourirent.
Jack#1 : «Bon, euh...Carter, quel
est votre plan ? »
Sam : « Bien. Nous savons
d’expérience que les Réplicateurs prennent soin les uns des autres. »
Jack#1 : « Oh que
oui ! »
Il lança un regard à Teal’c qui
acquiesça en silence.
Sam : « Si les Réplicateurs
des vaisseaux apprennent que nous voulons faire exploser une base contenant
plus d’une centaine.. »
Teal’c : «Ils sont plus d’un
millier, Major Carter. »
Sam : « Woaw. Bon, une base
contenant plus d’un millier d’entre eux, ils chercheront à nous en
empêcher. »
Jack#1 : « Et
alors ? »
Sam : « Alors cela me paraît
un bon moyen de les obliger à se poser sur la planète. »
Jack#1 :
« Pourquoi ? »
Sam : « L’Hasgard de l’autre
vaisseau m’a assuré que les systèmes de communication des vaisseaux occupés par
les Réplicateurs étaient inefficaces. »
Thor : « C’est exact, major Carter. Pour prendre
possession des appareils, ils ont dû saboter les systèmes de communications des
vaisseaux pour échapper au contrôle général de la flotte Hasgard. Ils ne
peuvent les rétablir que s’ils en abandonnent le contrôle. »
Sam : « Mais ils peuvent
néanmoins intercepter des communications entre d’autres vaisseaux. »
Thor : « Effectivement.
C’est de cette façon qu’ils nous ont repérés. »
Sam : « On m’a aussi dit que
vos vaisseaux, comme ceux que j’ai déjà pu visiter, possédaient des navettes de
secours, capables de rentrer dans l’atmosphère de cette planète. »
Thor acquiesça en silence.
Sam : « Alors, tout ce que
nous devons faire, c’est attirer leur attention pour qu’ils comprennent que
nous cherchons à nous poser sur la planète pour faire exploser les leurs. Soit
ils se posent pour avertir leurs semblables, soit ils rétablissent les
communications et Thor les fait atterrir de force. Dans tous les cas, nous
faisons sauter les Réplicateurs et de la planète, et des vaisseaux. Il ne nous
reste plus qu’à nous enfuir en rayon télé transporteur. »
Jordan : « Et pourquoi ne
pas utiliser les rayons pour aller sur la planète ? »
Sam : « Pour
plusieurs raisons : tout d’abord, nous n’avons aucuns moyen de savoir si
nous arriverons dans un endroit sûr ou infesté de Réplicateurs. Ensuite, si les
insectes des vaisseaux nous voient utiliser le rayon, ils sauront que les
Hasgards nous aideront à repartir et pourraient s’en prendre à eux. Il faut
absolument qu’ils croient que nous comptons repartir dans la navette, ou alors
par la porte, car eux ne savent pas qu’elle est détruite. »
Teal’c : « Il est donc
absolument nécessaire que les vaisseaux Hasgards quittent les alentours
immédiats de la planète. »
Sam :
« Effectivement. »
Jordan : « Attendez une
minute. Si eux s’en vont, qui fera atterrir les bestioles dans le cas où ils ne
se poseraient pas d’eux même ? »
Thor : « Les vaisseaux
peuvent interagir à plusieurs minutes lumières de distance. Cela ne posera
aucun problème. »
Jack#2 : « Et pourquoi les
bestioles n’utiliseraient pas leur rayon pour prévenir les autres ? »
Thor : « Le système de
communication comprend le rayon de télé transportation. »
Jack#1 : « Donc, pour
résumer : on prend une navette, on attire l’attention des bestioles, on se
pose, on pose les charges, on nous récupère et on fait tout sauter. C’est
ça ? »
Sam (en souriant) : « Oui,
monsieur. »
Jack#1 : « Tout est une
question de timing en somme. »
Jack#2 : « Encore faut-il
que les Réplicateurs ne nous tirent pas dessus. »
Thor : « Les Hasgards vous
couvriront jusqu’à ce que vous soyez posés. Après nous ne pourrons plus rien
faire. »
Jack#2 : « Voilà qui me
rassure beaucoup. »
Jack#1 : « Une dernière
chose : où est-ce qu’on pose la bombe ? »
Sam : « Les bombes, mon
Colonel. Il y en a trois. J’ai pu observer un plan de la base et j’ai repéré
les lieux où elles doivent exploser. Les Hasgards sont d’accords avec
moi. »
Jack#2 : « Et d’où les
sortez-vous ? »
Sam : « C’est une
fabrication Hasgards. Elles sont déjà très puissantes, mais pour l’occasion, on
les a enrichies en Naquada. Tout devrait être réduit en cendre dans un
rayon de 10000 kilomètres»
Jack#2 : « Ça me manquait,
les feux d’artifices ! »
Jack#1 : « Parfait, donc
trois équipes. Capitaine Jordan, vous irez avec Teal’c. Major Johnson, vous
prenez votre homme. J’irai seul. »
Sam : « Et moi, monsieur ? »
Jack#2 : « Et moi,
Jack ? »
Jack#1 (en désignant
successivement l’androïde puis Sam) : « Trop fatigué, trop
risqué. »
Sam : « Avec tout le respect
que je vous dois monsieur, j’ai déjà affronté les Réplicateurs. »
Jack#1 : « Les choses ont
changé, Major. C’est un ordre. »
Sam ne répondit pas devant les regards
que lui lancèrent simultanément les deux Jacks. Elle compris sans plus
d’explications que les deux cherchaient à protéger la mère de Joan.
Jack#2 : « Tu auras besoin
de quelqu’un au moment de l’amorçage de la bombe. Je viens avec toi. (Jack
s’apprêta à répondre; l’androïde le devança). De toute manière, je retourne en
bas et tu ne m’en empêcheras pas. »
Jack n’insista pas. Un bruit étrange
résonna dans la pièce. Jack, qui l’avait déjà entendu, reconnu le langage
« maternel » des Hasgards.
Thor : « Les Réplicateurs
viennent d’ arriver. »
Jack#1 : « Au
boulot. »
Sam : « C’est bon, Jack,
continuez dans cette direction. Puis vous vous mettrez au cap 5alpha98T. »
Jack#2 : « Bien compris,
Major. »
Sam : « Nous envoyons les
fausses communications pour les alerter de la présence des leurs. Tenez vous
près à l’attaque, Teal’c. »
Teal’c : « Je me tiens sur
mes gardes, major Carter. »
Dans la navette, la tension était
palpable. Si les Réplicateurs ne tombaient pas dans le piège, tout le plan
tombait à l’eau. Les Hasgards avaient enseigné à l’androïde et à Teal’c les
bases du pilotage de la navette. Le major Johnson et le colonel O’Neill
s’occupaient de préparer les bombes. Le reste de l’équipe se cramponnait à son
siège. Soudain, les vaisseaux des Réplicateurs ouvrirent le feu. Teal’c,
s’occupant des armes, riposta. Immédiatement, les vaisseaux Hasgards entrèrent
à leur tour dans la bataille. Les Réplicateurs ne pouvaient pas lutter sur
plusieurs fronts, et la navette réussit à entrer dans l’atmosphère. Les
Hasgards réduisirent alors légèrement leurs frappes, et commencèrent à
s’éloigner. Après quelques minutes « d’hésitation », un des vaisseaux
des Réplicateurs plongea à son tour vers la planète. Le second essaya de
transmettre un message, mais les Hasgards l’interceptèrent et programmèrent une
descente forcée dans l’atmosphère. La navette des humains s’était déjà posée,
et le groupe avançait rapidement vers la base. Ils portaient tous sauf
l’androïde des sortes de masques. Cette technologie Hasgards les protégeait de
l’atmosphère nocive qui les entourait. A l’entrée de la base, ils se séparèrent
en trois groupes de deux. Déjà, au loin, les Réplicateurs s’étaient posés et
ils ne tardèrent pas à débarquer. Une masse grouillante s’avançait vers
l’entrée de la base. Les ennemis se scindèrent également en trois.
Daniel frappa au bureau du Général
Hammond, mais entra sans attendre la permission. Le Général eut juste le temps
d’abaisser l’écran de son ordinateur portable.
Hammond : « Docteur
Jackson ? »
Daniel : « Pardon pour cette
intrusion, général, mais c’est important. Il faut donner l’alerte, Sam a
disparu. »
Hammond : « Disparue ?
Vous ne pourriez pas être plus clair ? »
Daniel : « Excusez-moi
général, je reprend du début. »
Hammond : « S’il vous plait,
oui. »
Daniel : « Vous n’êtes pas
sans savoir que Joan, la fillette que SG1 a trouvée, semble me connaître plutôt
bien. » (Hammond acquiesça.) « Elle m’a appelé Dany. Or la seule personne
qui m’appelle ainsi, c’est Jack. Ajouté à cela qu’elle était porteuse d’un
message de nos doubles, Janet et moi en avons déduit qu'elle devait venir de
P3X989. »
Hammond : « Où voulez-vous
en venir, docteur Jackson ? »
Daniel : « Si elle a été
élevée sur cette planète, il y a de grandes chances que Sam soit sa mère. Et
par élimination, Jack doit être son père. »
Le général resta muet.
Daniel : « J’ai donc voulu
emmener Sam voir la petite. Mais elle n’était ni dans son laboratoire, ni dans
sa chambre, ni nulle part ! »
Hammond : « Elle a peut-être
quitté la base ? »
Daniel : « Cela
m’étonnerait, général. D’autant plus que j’ai vérifié auprès des gardes :
elle n’est pas sortie. »
Hammond : « Où peut-elle
être alors ? »
Daniel : « Ça général, c’est
une bonne question ! Mais ce n’est pas son genre de disparaître de la
sorte, sans avertir personne. »
Hammond : « Je vais
organiser des recherches. »
A l’abri dans l’espace, Sam tentait
vainement de rester calme. Ses yeux allaient de sa montre au système de télé
transportation. Elle vérifiait que tout fonctionnait bien, même si les Hasgards
lui affirmaient que c’était inutile. Le temps passait tellement
lentement ! Encore cinq minutes à patienter avant de les ramener à bord.
Les Réplicateurs étaient
prévenus : les humains étaient là pour les détruire. Ils ne leur
laissaient pas une seconde de répit. Johnson épuisait ses munitions à une
vitesse qu’il n’aurait jamais crue possible. Mais les bestioles se
rapprochaient inexorablement de lui et de son partenaire. Ils ne tiendraient
pas très longtemps.
Johnson : « Combien de
temps, Lieutenant ? »
Lieutenant : « Une minute
avant que la bombe soit opérationnelle, monsieur. Trois avant qu’elle
explose ! »
Johnson : « Armez-la
maintenant, lieutenant, et venez me rejoindre. »
Lieutenant : « A vos ordres,
monsieur ! »
Teal’c arrivait également au bout de
ses munitions, mais le nombre de Réplicateurs ne diminuait pas. Le capitaine
Jordan vint le rejoindre et lui lança un chargeur plein. Il hurla pour couvrir
le vacarme environnant.
Jordan : « Encore deux
minutes avant le rapatriement ! On tiendra jamais. »
Teal’c : « Si, nous
tiendrons, capitaine Jordan. Couvrez ce front là. »
Les deux hommes tirèrent de plus
belle.
Dans l’espace, Sam arrivait enfin en
vue de la planète. Encore une minute avant de les récupérer.
Sam : « Les Réplicateurs
sont toujours sur la planète. Je visualise les trois groupes. Ils semblent être
tous vivants…pour le moment. Je prépare le rayon. Encore 50 secondes. »
Thor avait rejoint la salle de
commandes du vaisseau depuis que la navette était partie. C’était donc par pur
automatisme qu’elle parlait. Mais cela lui permettait aussi de garder son
sang-froid.
Jack#1 : « Combien de
temps ? »
Jack#2 : « Vingt
secondes. »
Les Réplicateurs se rapprochaient.
Afin d’économiser le peu de balles qui leur restait, les hommes se servaient de
leurs armes comme battes de base-ball pour essayer vainement de les freiner.
Jack hurla sous l’impact d’une attaque, mais réussi à se débarrasser de son
assaillant. Déjà cinq autres se dirigeaient vers lui. Un Réplicateur passa à
quelques centimètres de la bombe avant de se faire pulvériser. Il fallait faire
quelque chose.
Jack#2 : « Adieu, Jack.
Prends soin de Sam et de Joan. »
Et avant que Jack n’ait pu faire le
moindre mouvement, il se jeta dans la masse grouillante.
Jack#1 : « Non ! »
Il tira sa dernière balle au moment où
le rayon lumineux l’enveloppa.
Il se retrouva dans le vaisseau
Hasgard. Il aperçut Teal’c et Jordan à l’autre bout de la salle. Une porte
s’ouvrit et Sam entra en courant.
Sam : « Colonel ! Vous
allez bien ? »
Son regard reflétait toute
l’inquiétude de sa voix.
Jack : « Ca va,
Carter. »
Sam : « Où est l’autre
Jack ? »
Jack : « Il a préféré rester
en bas. »
Sam : « Quoi ? »
Jack : « Il est mort, Sam.
Il s’est suicidé en me sauvant probablement la vie. »
Sam ne répondit pas. Mais la tristesse
de son regard trahissait ses émotions.
Jack : « Il avait déjà perdu
un fils il y a longtemps. Il venait de perdre sa fille et …la femme qu’il
aimait. J’aurai agit de la même façon. »
Il fixait Sam dans les yeux, sans
pouvoir prononcer un mot de plus. Teal’c s’approcha et brisa le silence.
Teal’c : « Je suis heureux
de vous savoir en vie, O’Neill. Major Carter, où sont le major Johnson et son
capitaine ? »
Sam (en quittant le regard
intensif de Jack, qui lui ne bougea pas) : « Ils sont sur le deuxième
vaisseau. Nous vous avons divisé pour pouvoir agir plus vite. Ils nous
rejoindront après l’explosion. »
Alors les hommes remarquèrent
seulement que le vaisseau s’éloignait à grande vitesse des alentours de la
planète. Sam regarda sa montre.
Sam : « Encore cinq
secondes. Trois, deux, une. »
Un formidable éclair lumineux jaillit
de la planète. L’onde de choc en fit le tour en quelques dizaines de secondes.
Jack : « La belle
blanche ! »
Après plusieurs minutes, le vaisseau
fut même légèrement secoué. Les humains se cachèrent les yeux, éblouis par une
lumière si vive. Quand ils ouvrirent les yeux à nouveau, la planète avait perdu
ses couleurs lumineuses et se cachait derrière un colossal écran de poussière.
Rien n’aurait pu survivre à cela. Les
deux hommes manquants de SG2 apparurent dans la pièce. Toute l’équipe laissa
éclater sa joie. Ils avaient réussi ! Le vaisseau se mit alors en marche.
Au milieu des cris de joie et des rires, Jack se pencha vers Sam.
Jack : « On rentre à la
maison. »
Sam : « Colonel, est-ce que
je pourrai vous parler … en privé ? »
Janet entra dans l’infirmerie en
silence. Elle pensait que Joan dormait et passait uniquement pour prendre le dossier d’un membre de SG15.
C’est en ressortant qu’elle s’aperçut que la petite, tournée vers le rideau
sanglotait en silence. Elle alla s’asseoir sur le lit.
Janet : « Et ma puce,
qu’est-ce qu’il y a ? »
Joan se retourna, s’essuyant les yeux
de sa main.
Joan : « Où il est
papa ? »
Janet (lui caressant les
cheveux) : « Je ne sais pas. »
Joan : « Où elle
maman ? »
Janet : « Je ne sais pas,
trésor. »
Joan : « Je veux papa et
maman ! »
Elle pleurait vraiment à présent.
Janet la prit dans ses bras.
Janet : « Oh, ma chérie. Je
te jure qu’on les cherche partout. »
Jack et Sam franchirent la porte et
firent quelques pas dans le couloir pour s’éloigner du tumulte de la salle.
Jack : « Alors ? »
Sam regardait par terre. Elle prit une
grande inspiration en levant la tête, et découvrit que Jack attendait, les sourcils
levés, dans une allure plutôt comique. Elle ne put s’empêcher de sourire. Il
avait vraiment le don de détendre l’atmosphère.
Sam : « C’est à propos de la
fillette. » (finit elle par dire)
Jack repris un air sérieux.
Jack : « Joan. »
Sam acquiesça.
Sam : « Que
savez-vous d’elle exactement ? »
Jack : « Je sais que c’est
notre fille…génétiquement. Jack a dit que vous m’expliqueriez.. ? »
Sam : « Euh, oui. Plus tard
si vous le voulez. »
Jack fit signe que oui de la tête.
Jack : « De quoi voulez-vous
qu’on parle alors ? »
Sam : « Monsieur, Joan ne
fera pas de différence entre nous et …ses parents. Il me paraît difficile de la
confier à quelqu’un d’autre que nous. »
Sam : « Mais alors comment
ferons-nous ? Je veux dire, elle ne comprendra pas non plus pourquoi ses
parents ne vivent plus ensemble si soudainement ! »
Jack (en souriant) : « Je
crois que cette fois, c’est moi qui ai un plan. »
Sam :
« Vraiment ? »
Jack : « Ecoutez Carter.
Nous restons à la base près de quatre-vingts pour cent de notre temps. Et dans
ces moments là, nous restons assez…proches. Ca ne posera pas trop de problèmes.
Pour ce qui est de la vie hors de la base…vous n’avez qu’à venir vous installer
chez moi. »
Sam : « Mon Colonel ? »
Jack : « En toute honnêteté
bien sûr. J’ai plus d’une chambre. Ma maison possède légèrement plus de place
que votre appartement. Et j’ai l’avantage d’avoir un télescope… »
Sam : « Il vous a dit
qu’elle aimait les étoiles.. »
Jack acquiesça d’un haussement de sourcil.
Jack : « Vous ne resterez
que quelques semaines, le temps que Joan s’habitue. Ensuite on avisera. »
Sam le regardait incrédule. L’idée
d’une cohabitation avec lui était pour le moins étrange…. mais séduisante. Et
elle n’en voyait pas d’autres.
Sam : « Mais qu’est-ce que
nous ferons lorsque nous serons en mission ? Qui s’occupera d’elle,
qui… »
Jack : « Carter ! Nous
aviserons. »
Sam se tut une seconde. L’idée
commençait à lui plaire.
Sam : « C’est entendu, mon
colonel. »
Jack : « Je crois qu’il
faudra abandonner les « mon colonel » hors de la base, Carter. »
Sam (en souriant) : « Oui,
monsieur. »
Jack : « Ah ! Ca aussi,
Carter. »
Sam : « A condition que vous
laissiez tomber les « Carter », monsieur. »
Jack (lui rendant son sourire) :
« Marché conclu. »
Ils rejoignirent les autres.
Jack : « Bon, vous
m’expliquez ce « génétiquement » ? »
Le général Hammond, dans la salle des
commandes, était plus qu’inquiet. SG1 et 2 auraient du être de retour depuis
plus de deux heures. Il avait donné l’ordre d’envoyer une sonde sur P3X989,
pour établir un contact. Mais le vortex n’avait pas pu se former. Les
suppositions du Major s’étaient révélées exactes : l’autre porte avait été
détruite. Ces pensées l’amenèrent à son autre problème présent : l’absence
injustifiée de Carter. Il ne voyait pas ce qui avait pu lui arriver. Il
commençait vraiment à redouter le coup de téléphone qu’il devait passer au
président, quand un grand rayon lumineux apparut dans la salle d’embarquement.
Il se précipita vers la baie vitrée pour apercevoir ses hommes, souriants et
apparemment en bonne santé. Le colonel O’Neill le saluait depuis la rampe de
départ. L’alarme avait été déclenchée, et elle avait attiré immédiatement le
docteur Jackson dans la salle d’embarquement. Le général le rejoignit.
Déjà les hommes se dispersaient.
Hammond : « Colonel !
Que s’est-il passé ? Vous avez plus de deux heures de retard ! »
Jack : « On a eu quelques
contretemps, mon Général. »
Hammond (découvrant Sam) :
« Major Carter, que faites-vous ici ? »
Sam : « C’est une longue
histoire, mon Général. »
Daniel : « Tout le monde
vous cherche partout depuis plus de cinq heures ! Les Hasgard sont venus
vous chercher ? »
Sam : « Oui, c’est
exactement ce qui c’est passé. Colonel… ? »
Elle lui lançait un regard plein de
sous-entendus. Jack compris immédiatement.
Jack : « Mon Général, je
serais heureux de tout vous expliquer en détail, mais le Major et moi nous
avons quelqu’un à voir. »
Hammond : « Je comprends
colonel. Débriefing dans une heure. »
Sam et Jack se dirigeaient déjà vers
l’infirmerie.
Sam s’arrêta à la porte de
l’infirmerie. Jack se retourna, un regard légèrement inquiet.
Jack : « Ca va aller
Carter ? »
Sam : « Oui, mon colonel.
J’appréhende un peu, c’est tout. »
Jack : « Laissez la faire.
Les gosses sont les plus doués dans ce genre de situation. »
Sam acquiesça. Ils entrèrent ensemble,
pour découvrir Joan, assise sur le lit, leur tournant le dos. Elle était en
grande explication avec Janet.
Joan : « Et c’est comme ça
que les étoiles elles volent. C’est quand que je pourrai les voir pour de
vrai ? »
Janet lança un regard interrogateur à
Jack.
Jack : « Très
bientôt. »
Joan se retourna et ouvrit des yeux
tout ronds. Un sourire allant d’une oreille à l’autre éclaira son visage.
Joan : « Papa ! »
Elle se mit sur ses pieds, couru sur le
lit et se jeta vers les bras de Jack. Ce dernier eu le bon réflexe de la
rattraper. Joan enlaça son cou. Pour la première fois depuis qu’elle était sur
Terre, elle ne savait pas quoi dire. Elle aperçut alors Sam.
Joan : « Maman ! »
Sam reçut à son tour la fillette dans
ses bras. Cette dernière ne voulait plus la lâcher.
Joan (se redressant, et touchant du
doigt la joue de Sam) : « T’es guérie aussi ? »
Sam : « Quoi ? »
Joan : « Vous avez plus de
gris vous êtes guéris tous les deux ! »
Jack : « Oui, c’est vrai, tu
as tout à fait raison ! »
Joan (répondant à Jack) :
« Oui. »
On sentait le caractère de son père,
bien qu’elle n’eut à peine plus de deux ans. Et cette affirmation si
catégorique déclencha un sourire sur les visages de tous les adultes présents dans
la pièce.
Joan (à Sam) : « T’as plus
mal ? »
Sam : « Pourquoi est-ce que
tu crois que j’ai eu mal ? »
Joan : « Pasque quand moi et
papa on est parti, tu pleurais. »
Sam sourit de plus belle en regardant
Jack qui lui rendit son sourire.
Sam (en embrassant l’enfant sur
le front) : « Non, ma puce, je n’ai plus mal. »
Joan hocha la tête l’air satisfait.
Elle tendit les bras vers Jack qui la prit dans les siens.
Joan : « Alors on va voir
les étoiles ? »
Jack regarda sa montre.
Jack : « Ah ! Mais il
faut attendre la nuit ! »
Joan :
« Pourquoi ? »
Sam : « Parce que sinon, il
n’y a pas d’étoiles. »
Joan :
« Pourquoi ? »
Jack : « Parce qu’on ne les voit
que la nuit ! »
Joan (en faisant la moue) :
« D’accord. »
Encore une fois, les adultes présents
sourirent de plus belle. Sam la première. Jack avait eu raison : elle
avait laissé Joan venir à elle, et à présent elle se sentait devenir sa mère.
La nuit venait de tomber. Une voiture se gara devant la maison
du colonel O’Neill. Deux hommes en sortirent, et allèrent sonner à la porte.
Sam abandonna ses fourneaux et couru
jusqu’à la porte d’entrée. Elle accueillit avec un sourire Daniel et Teal’c les
fit entrer et les débarrassa de la bouteille de vin qu’ils avaient apporté.
Leur affirmant que le repas serait bientôt près, elle les fit asseoir et leur
proposa une bière.
Sam : « Très bien !
Cela fait une semaine que Joan a emménagé ici, et elle semble parfaitement bien
s’adapter. »
Daniel : « Vous aussi
apparemment. »
Sam eut un sourire ravi.
Sam : « Je crois que je me
fais au rôle de mère. »
Teal’c : « Je trouve que
vous faite une mère parfaite, Major Carter. »
Sam : « Merci Teal’c. »
Daniel : « Et à propos de
parents, où est Jack ? »
Sam : « A la nuit
tombée ? Où voulez vous qu’il soit ? »
Daniel :
« Télescope ? »
Sam (avec un sourire sous
entendu) : « Je vais les chercher. »
Elle sortit et se dirigea directement vers le petit observatoire
que Jack possédait dans son jardin. Elle y monta et trouva Jack, observant sa
fille qui, elle, observait les étoiles, commentant haut et fort ses
impressions. Sam et Jack se sourirent.
Sam (assez bas) : « Teal’c
et Daniel sont arrivés. »
Joan passa des bras de Jack à ceux de
Sam pour finalement se retrouver sur l’herbe.
Joan (courant
vers la maison) : « Daaaaanyyyyy ! »
Jack sauta au bas de l’observatoire et
mis son bras autour des épaules de Sam (en toute honnêteté, biensûr) (mais
biensûr ! ! (parfaitement, et la marmotte, elle met le chocolat dans
le papier d’allu)). Ils se dirigèrent ensemble vers les lumières de la
maison.
A suivre (peut-être) dans «
extinction » (peut-être aussi).